Lors de l'AG de l'IAB, Eric Trousset et Corinne In Albon, de TNS media intelligence, nous ont réservé la primeur des données 2004 de l'investissement publicitaire sur internet en 2004 en France.
Les excellents résultats des 9 premiers mois de l'année se confirment ! Dans un marché publicitaire français en reprise (plus de 10%), internet progresse de près de 80% d'une année sur l'autre ! Apportant à lui seul près du quart de la progression des investissements médias en France en 2004.
Voici quelques détails sur ces investissements.
Avec 1228 annonceurs en 2004 (1051 en 2003) internet continue à attirer, même si la croissance du nombre d'annonceurs ne suit pas celle du média. 85 des 100 premiers annonceurs français ont "passé le pas", et pour ceux qui étaient déjà présents sur le média en 2003, leur investissement progresse de près de 55% d'une année sur l'autre, démontrant ainsi leur satisfaction vis à vis du web en tant qu'outil de communication.L'ensemble de ces données permettent au web de gagner des "parts de marché", pour représenter en 2004 4,6% des investissements médias en France. Si l'on se concentre sur les annonceurs présents sur le média internet, ceux-ci consacrent plus de 7 % de leur budget à ce média.La palme revenant aux annonceurs su secteur Voyage-Tourisme qui dédient près de 20% de leurs investissements au web, suivis par ceux de l'informatique (14%) et des télécoms (13,5%). A l'extrême inverse, des secteurs lourds de la "grande conso" comme la boisson ou l'alimentation restent quasi inexistants avec moins de 1% de leurs investissements dédiés au média.
Si l'on s'intéresse aux sites qui hébergent ces campagnes publicitaires, ce sont toujours les FAI, Portails et Moteurs qui se taillent la part du lion, récoltant 60% des investissements (part de marché en léger tassement). De leur côté, les sites d'actualité et d'information, s'ils ne concentrent que 9% des budgets, voient leur chiffre d'affaires plus que doubler (de 33 à 72 M€). Côté blogs... pas encore de données !
En conclusion, le cru 2004 confirme donc l'excellente santé du marché publicitaire sur internet en France. La fidélisation des annonceurs, l'arrivée toujours plus nombreuse de nouveaux acteurs, la progression des budgets consacrés au média sont la preuve irréfutable de son efficacité et de son ancrage dans les stratégies de communication des annonceurs. Il faut cependant rester vigilant ! Plus de 400 annonceurs présents en 2003 n'ont pas renouvelé l'expérience. Certains car ils ne sont plus là bien sûr, mais d'autres aussi car ils n'ont pas été convaincus par l'efficacité du média. Aux professionnels du web de faire preuve d'un maximum d'attention : attirer de nouveaux annonceurs, c'est bien, les accompagner dans leur succès c'est mieux. Enfin, la disparité entre les secteurs d'annonceurs démontre que même s'il se démocratise, l'internet français ne touche pas toutes les populations équitablement. Si 9 cadres ou étudiants sur 10 sont connectés, la "ménagère moins de 50" reste sous représentée sur le web.
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