Au fil du clavier

iPad : 100 000 messages twitter en quelques minutes

 Hier soir 19h00min30s (ou presque). Je me rue sur Twitter pour dire "iPad : je le veux". Je me dis que le "hashtag" existe certainement déjà. Je change donc mon iPad en #iPad.

Petite recherche. Et premier rafraichissement de la fenêtre Twitter : 450 nouveaux messages... en quelques secondes. Je ne touche donc à rien pour suivre l'évolution. En deux heures environ, ce seront plus de 100 000 "twits" dans le monde qui contiendront ce mot clef. Assez impressionnant.

L'occasion d'ailleurs de vérifier que les réseaux sociaux tendent vers la création de communautés autour de centres d'intérêts plutôt que d'individus !

"Taxe revenus publicitaire en ligne", ça devient grotesque !

Je lis ce matin dans CB News un article faisant état des conclusions d'une commission nommée par Frédéric Mitterrand qui propose, pour "améliorer l'offre légale de produits culturels en ligne" ... de taxer les revenus publicitaires en ligne.

Je suis partagé entre amusement et exaspération.

Dans le monde du lobbying public, ou des associations qui lient public et privé il existe une surte de "private joke" qui se moque des rapports qui, faute d'idée, proposent comme seule solution une exonération de TVA. Ils finissent toujours - peu ou prou - dans un placard.

Pour les rédacteurs de rapport en panne d'imagination, il me semble que depuis deux ou trois ans, les revenus publicitaires en ligne ont volé la vedette à la TVA !

Renaissance Numérique (association que je co-préside) s'est déjà exprimé à de nombreuses reprises sur les effets catastrophiques d'une éventuelle taxation des acteurs - fragiles - de l'internet en France (voir communiqué de presse du 26 novembre 2008). Et sur le dangereux amalgame entre problèmes liés aux produits culturels et acteurs économiques de l'internet légal. Ce billet n'est pas une position officielle de l'association, il n'engage que moi, mais quand-même !

En France, il parait que faute de pétrole, on avait des idées. Il semblerait que faute d'idées, on n'ait plus que des taxes...`

Ces cookies empoisonnés : échanges autour d'une directive européenne.

 De passage ce matin sur le blog de Yan CLAEYSSEN, Président d'ETO Digital, j'ai pu découvrir sa Tribune, parue en décembre dans le magazine Stratégies, en réaction à la directive européenne qui se penche sur la réglementation des cookies (il est prévu de les "opt-iniser", c'est à dire de demander l'autorisation préalable de l'internaute avant d'installer un nouveau "marqueur" sa navigation).

Si l'impact de cette directive peut être terrible pour les acteurs du e-marketing des médias en ligne, et du e-commerce, si elle trouvait transposée en l'état en France, elle doit être pour tous les professionnels de l'internet - et pourquoi pas pour tous les annonceurs - l'occasion de se poser de vraies questions de fond. Voici quelques pistes dans ma réponse à Yan, publiée sur son blog :

Bonjour.

Tellement d'accord... et tellement pas d'accord à la fois !

Oui, trois fois oui, permettre d'offrir des messages ciblés aux consommateurs est LA voie qui mène vers un meilleur marketing, que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la "barrière". Evidemment plus efficace pour les pros. Et tellement plus supportable pour le consommateur. Plus de pollution. Et des messages qui lui correspondent. Que ceux là.
 Le bonheur. Pour tous.

Mais, il y a un mais, un hic, un BUG !

C'est qu'aujourd'hui l'opt-in et les cookies sont de plus en plus perçus par les consommateurs comme un moyen de les traquer à leur insu, avant de les harceler contre leur gré. Et que cette sensation est très souvent totalement justifiée.

Je ne partage pas du tout le point de vue de M. "facebook id=1301416000" (premier commentateur du billet de Yan sur son blog). Non ce ne sont pas "quelques brebis galeuses" qui portent sur leurs épaules toutes les responsabilités, et tous les autres acteurs du marketing qui en pâtissent.

Nous avons TOUS notre responsabilité. Quoi qu'on en dise, le SPAM est en restera pour toujours une SENSATION. Dès lors que nos consommateurs se sentiront harcelés par nos messages, et quelle que soit la loi en vigueur, ils réagiront chaque jour avec plus de violence.

Avant hier, ils jetaient nos mailing à la poubelle sans les ouvrir
Hier ils mettaient des autocollants stop-pub sur leur boite
Aujourd'hui, c'est les marques des annonceurs qu'ils mettent au panier d'un simple clic en les déclarant "indésirables". Pour toujours.

Et nous ? 

Ensemble, nous continuons à faire progresser gentiment le nombre de sollicitations quotidiennes.

L'e-mail marketing de conquête est moribond. 
L'e-pub sauvage a du mouron à se faire.

L'électrochoc (?) de cette directive européenne, doit nous permettre - nous oblige - à prendre nos responsabilités.
Tant que des méga bases e-mailing permettront d'inonder les boites des internautes en se cachant derrière une légalité de façade (quelle pantalonnade !), tant que les acteurs rajouteront des couches de sollicitations aux sur couches de harcèlement, les "politiques" réagiront comme leurs électeurs leur demandent de le faire : avec excès.

Il n'est pas normal de suivre les agissements d'un individu sans lui en demander la permission.

Notre profession doit être plus éthique. Ou beaucoup vont mourir, c'est certain. Il est temps de se regarder en face.

C'est évidemment en tant que dirigeant d'un cabinet de conseil en stratégie digitale très à cheval sur les notions d'éthique que je réagis de la sorte. Et si mon rôle de co-président de Renaissance Numérique renforce encore mon attachement à la mission citoyenne de l'internet, ce billet d'opinion n'est pas le point de vue officiel de l'association, qui ne s'est pas (encore) exprimée sur le sujet.

Le Phare de Penlan ou l'importance du Pagerank Google

 Phare de Penlan, à l'embouchure de la Vilaine (Morbihan) un soir de tempête. (cliquer sur la photo pour la visualiser en format fond d'écran).

De passage quelques jours en Bretagne. L'occasion de continuer le travail de fond sur l'explication et les conseils sur la visibilité sur Internet. Je vais tenter d'utiliser ce phare comme lumière sur la notion de pagerank Google. Pas très lumineux ? Normal, suite au prochain numéro !

Les urbanophiles récompensés deux fois de plus, oui mais...

 

En live : deux prix pour les Urbanophiles au Grand Prix Stratégies de la Publicité. Une première pour une campagne internet. (en photo : Olaaf, qui a conçu cette Campagne pour le compte de Singapour/CRM Company)

(posté en live depuis mon Nokia N95)

Posté en différé depuis mon cerveau :
Je voudrais pas cracher dans la soupe, mais le monde de la publicité est devenu bien conservateur... Les "rebelles" des années 70 et 80 (?) ont laissé la place à des nostalgiques qui ont troqué leurs longues vues et leurs grandes oreilles pour des rétroviseurs à dégivrage automatique !
Après la cérémonie du Club des Directeurs artistiques il y a quelques semaines (Au Lido), c'était ce soir celle de Strat' (Aux Folies Bergères), deux lieux totalement novateurs et offrant des espaces d'expression à des artistes en devenir (hum hum)... Au delà du lieu, deux ambiances donc total nostalgique (30 ans de flash back, c'est pour dire !). Alors de Nostalgie à Ouï FM, il n'y a presque qu'un pas. Cette radio que je vénérais il y a presque 20 ans et la campagne très bien écrite de Leg méritent elles de servir d'exemple à une profession encore aujourd'hui ?
Quand les publicitaires cesseront ils de vénérer le passé ? Quand retrouverons-nous l'envie de regarder devant nous ?
Quand une collectivité Territoriale (La Région Auvergne) s'autorise l'impertinence de produire les Urbanophiles, pourquoi les jeunes annonceurs et les vieux publicitaires ne s'autorisent-ils pas du risque, de la prospective, de l'innovation ?
Il est tard. Je m'arrête

PS : la campagne ebay mérite évidemment un autre regard ! Chapeau aux équipes de BETC pour leur juste inventivité

Football, qualité de vie & petits tracas : retour en vidéo

Après quelques semaines (!) d'absence remarquable, voici qu'aufilduclavier.net reprend vie. Pour fêter ça, quelques extraits vidéos de ces derniers jours qui vont du bien aux zygomatiques !

Pour commencer : les Urbanophiles reviennent, ils ne sont pas contents !
Vous aviez suivi l'édition 2007 et ses "quelques" récompenses (nous ne sommes pas au bout de nos surprises...). L'agence du développement des territoires d'Auvergne nous a refait confiance en 2008. Voici donc les nouveaux épisodes de la saison 2 à découvrir toujours sur www.lesurbanophiles.com.
Ici, un extrait en vidéo de mon épisode préféré... si vous aussi vous appréciez, n'hésitez pas à voter pour la campagne remarquée par le Journal du Net comme l'une des 5 campagnes du mois !

A suivre : Jean-Mimi.
Je ne suis pas un fan de foot. Mais quand Google nous demande de prendre le pouls des supporters de l'équipe de France en ce mois de juin 2008, on est obligés de dire oui. Et le résultat est au rendez-vous, sur YouTube bien sûr, ou via l'extrait ci-dessous... L'histoire ? C'est donc Jean-Mimi. Un mec sympa qui s'est donné comme objectif de devenir un VRAI supporter du foot d'ici la fin juin. Et y'a du boulot. En image : Jean-Mimi part à Bagatelle pour s'entraîner... au métier de supporter.

En conclusion : on a tous nos petits défauts
Lorsqu'AssurOne lance KeepCool, un abonnement "anti emm..." pour les conducteurs malchanceux, nous nous sommes immédiatement dit qu'il y avait matière à clin d'oeil. Voilà comment sont nés les Losers de la route. A consommer sans modération, bien sûr, les 5 "témoignages" valent le déplacement.

Voila quelques éléments de mon actualité récente qui ne justifient pas le sommeil de ce blog, mais qui peuvent en expliquer une partie... suite au prochain numéro, on parlera plus d'économie numérique.

Scandale ! Les consommateurs perturbent la publicité.

J'adore, voici ce que je viens de lire dans la newsletter Stratégies de ce matin :

Internet perturbe la perception de la publicité, selon Ipsos/Australie
ETUDE. Tandis que tous les indicateurs de la consommation sont au vert, la perception de la publicité continue de se dégrader, selon la quatrième édition de l'étude «Publicité & Société» Ipsos/Australie présentée ce mardi 13 novembre. Pour expliquer cette dégradation, l'étude avance l'image négative de la publicité sur Internet qui perturbe par effet de «halo» l'ensemble du secteur.

Je vais tenter un petit décryptage "sauvage" : je n'ai aucune donnée supplémentaire que ces quelques lignes.

Dans le temps, le consommateur fermait sa gueule. On était peinard, entre nous, publicitaires. Depuis l'arrivée d'internet, c'est un scandale on ne peut plus faire ce qu'il nous plait entre nous. Voilà que les consommateurs osent s'exprimer. Alors que certaines marques, certains produits, sont portés au nues sans même qu'il soit nécessaire de dépenser des fortunes en campagnes télé, d'autres n'ont plus le droit d'enfumer à loisir leurs prospects en essayant de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Pire, nous voilà obligés d'intéresser les spectateurs à ce qu'il y a derrière nos campagnes.
Bientôt il faudra penser à eux avant de penser aux marques, c'est un comble quand-même.

Youhou, réveillez-vous les gars.
Non, parce que si certains pensent qu'internet a une âme, qu'internet intrigue pour déstabiliser le marché publicitaire. Je vais vous dire un truc, hein C'EST PAS VRAI. Internet c'est rien que des ordinateurs avec des tuyaux entre eux. Y'a pô un gros vilain derrière.

Non, y'a juste quelques milliards de consommateurs (entre autres). Qui ont pris le droit à la parole. Et qui s'expriment.

Alors, voilà, les internautes consommateurs voulaient s'excuser de PERTURBER les publicitaires.

Signé : un publicitaire internaute

PS, pour mon ami François : ce n'est pas à Stratégies que j'en veux, hein :+)

Sinon, pour ce qui est des perturbations partagées entre internet et publicité, voir aussi mon billet précédent

Naissance du Cercle du marketing prédictif

Il paraitrait que le marketing serait entrain de changer... Ah bon ?
Je vais pas refaire le topo sur le marketing 2.0. Mais le sujet me tient à coeur. C'est donc en toute logique qu'avec quelques proches, nous ayons décidé de lancer un petit club de réflexion autour de l'évolution de nos métiers : le Cercle du Marketing Predictif. Le principe ?
Réunir des chercheurs, des experts des technologies et des professionnels du marketing (agences ou annonceurs) pour faire avancer des sujets au coeur dce l'actu marketing. Exemple ? Le respect du consommateur et l'usage de l'e-mail. La sensation de SPAM monte chez les internautes... A juste titre certainement. Pour apprendre à écouter les consommateurs, pour éviter que ce soit ceux qui respectent leurs clients qui trinquent pour les "voyous" de l'e-mailing, pour essayer de trouver ensemble des solutions, le premier petit-dej "officiel" du Cercle aura lieu le 25 octobre. Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez en découvrir plus sur le site du Cercle du Marketing Prédictif, pour me demander directement par e-mail ou en commentant ce post.

Les Urbanophiles saison 2 : derniers films

Les urbanophiles continuent à faire l'actualité. Alors que France 3 Auvergne leur consacrait un reportage entier la semaine passée lors du 19/20, voici que les deux derniers films de la "saison 2" pour ceux qui se sont attachés à la saga.
La suite très bientôt...

  Le réveil

Vous savez, lorsque l'on si content d'être entouré et accueilli le matin dans nos grandes villes. La douceur des chants d'oiseaux, le sourire du garçon de café... Spéciale dédicace pour David qui se reconnaîtra...

  La baignade

Vous avez déjà assisté aux bains de soleil surréalistes au bord des voies sur berge ? Au milieu des voitures... On continue

Bas les masques !

Entre marketing communautaire et éthique marketing...
Le monde de l'assurance est un drôle de monde. Pour les assurés en tout cas.
- prestations obligatoires
- tarification incompréhensible
- relations "commerciales" à sens unique (ne me demandez pas quel sens !)
- décisions autocratiques et unilatérales*
- recours inexistants
- ...

On est plus proche de l'ancien régime que du 2.0, quoi !

Mais, plutôt que de se lamenter, pourquoi ne pas aider le Tiers Etat à (se) manifester ?

Voilà la démarque qui guidé le lancement, pour le compte d'AssurOne, du blog www.baslesmasques.net il y a quelques semaines.

Le principe est simple :
Eclairer, expliquer, voire dénoncer les pratiques du monde de l'assurance. Indépendamment de l'offre commerciale d'AssurOne, simple "annonceur" sur le blog (la marque n'est pas traitée dans le contenu rédactionnel du blog, rédigé par des journalistes).

Pourquoi AssurOne peut se permettre une telle démarche ?
Vous me direz : vous manquez pas d'air quand-même chez Singapour ! Vous dénoncez les pratiques des assureurs... pour un assureur. Y'a pas un bug ?

Ca va vous surprendre... et bien non ;+) Car la décision de lancer Bas les masques est l'aboutissement de toute une démarche d'analyse de l'offre, des valeurs, des spécificités de la marque et de son environnement. Comme pour le cas précédent (les urbanophiles), nous avons identifié une communauté - celle des français lassés de leur incapacité à dialoguer avec leur assureur - et nous avons commencé par "frapper à leur porte". Avec un objectif commun : rendre les choses plus transparentes. Et AssurOne peut se le permettre (je ne vais pas rentrer dans les détails, mais Jérémy Garamond et Ludovic Dumont ont créé AssurOne pour proposer aux Jeunes conducteurs et aux "Malussés" des contrats d'assurance introuvables ailleurs).

Vers un marketing éthique

Certes, AssurOne souhaite faire progresser le nombre de ses clients. Certes, nous avions derrière la tête, en lançant Baslesmasques.net que ce blog participerait à l'atteinte d'objectifs commerciaux. Mais nous sommes aussi persuadés que :

- nous nous appuyons sur une réelle valeur ajoutée légitime de la marque
- nous participons ainsi à une "mission" qui dépasse les simples intérêts de la marque pour soutenir ceux d'une communauté.
- nous préférons un ton direct et transparent aux surpromesses.
- Nous établissons des frontières étanches entre information et messages commerciaux.

Je pense que ces valeurs sont clef pour le marketing de demain (marketing 2.0). Et que si on ne les respecte pas, les risques sont immenses pour les marques. L'avenir dira si nous avons raison...

* je me suis personnellement fait radier de mon assurance "multi risques habitation", suite à deux dégâts des eaux... provenant de mon voisin du dessus et au cambriolage de ma cave. Sympa, non ? J'y suis pour quoi, moi ?